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Transition énergétique pour la croissance verte

Depuis quelques années, l'évolution de la législation française et européenne ne cesse d'allonger la liste des produits plastiques interdits afin de préserver l'environnement. Une petite révolution pour les industriels et les consommateurs, contraints de s'adapter en trouvant des solutions alternatives. ​

 

Qu'est ce que la loi transition énergétique pour la croissance verte en France ?

La loi de Transition énergétique pour la croissance verte est une loi qui vise à transformer le modèle énergétique actuel vers un système plus durable, respectueux de l'environnement et économiquement viable. Il s'agit d'une démarche globale qui cherche à concilier la croissance économique et la protection de l'environnement en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en favorisant l'utilisation des énergies renouvelables.

La croissance verte, c'est quoi ?

La croissance verte, également connue sous le nom de développement durable ou croissance durable, est un concept économique qui vise à concilier la croissance économique avec la préservation de l'environnement et la gestion des ressources naturelles. Elle repose sur le principe selon lequel le progrès économique ne devrait pas se faire au détriment de l'environnement, mais plutôt en harmonie avec celui-ci.

La croissance verte cherche à promouvoir des modèles économiques durables en adoptant des pratiques respectueuses de l'environnement, en minimisant les impacts négatifs sur les écosystèmes et en optimisant l'utilisation des ressources naturelles. Elle reconnaît que la préservation de l'environnement et la prospérité économique sont interdépendantes et qu'elles doivent être abordées de manière intégrée.

 

Quel est l'objectif de la transition énergétique ?

L'objectif principal de la loi Transition énergétique pour la croissance verte est de réduire la dépendance aux énergies fossiles, telles que le pétrole, le charbon et le gaz naturel, qui contribuent au réchauffement climatique et à la pollution de l'air. Elle vise à promouvoir l'efficacité énergétique dans tous les secteurs, notamment dans l'industrie, les transports, le bâtiment et l'agriculture.
 

 

Un transition écologique pour protéger l’environnement

Cotons tiges, couvertsassiettes, pailles, agitateurs pour boissons : il sera bientôt impossible de trouver ces produits à usage unique dans leur version plastique dans tous les pays membres de l'U.E. Un accord conclu fin décembre entre le Parlement européen, la Commission européenne et les États membres vient en effet de les interdire dès 2021. Motif : ces produits représentent à eux seuls près de 70 % des déchets qui polluent les océans et les plages.

Parallèlement, l'Europe souhaite améliorer la collecte des déchets en plastique et facturer une partie des coûts de nettoyage aux fabricants de récipients pour aliments, de sachets et d'emballages ou encore de gobelets en plastique.

Un domaine où la France avait pris les devants. La loi Agriculture et Alimentation promulguée le 30 octobre 2018 prévoyait déjà l'interdiction d'une liste de produits encore plus étendue dès le 1er janvier 2020 : pailles, couverts, piques à steak, couvercles de verres jetables, plateaux-repas, pots à glace, saladiers, boîtes et agitateurs pour boissons en matière plastique.

 

La vaisselle plastique bannie des restaurants

Cette mesure vient s’ajouter à une loi d’août 2016 qui avait également devancé l’UE en annonçant la fin des cotons tiges, gobelets, verres et assiettes jetables en plastique en France en 2020. Cette interdiction concernera à la fois les établissements de restauration (rapide et traditionnelle) et les commerces de proximité (boulangerie, station-service…). La France deviendra ainsi le premier pays du monde à proscrire la vaisselle plastique de ses restaurants.

Seule pourra être vendue la vaisselle jetable biodégradable, fabriquée à partir de matière organique compostable comme l’amidon de maïs, la fécule de pomme de terre, les fibres textiles ou cellulose, ou encore le bambou… Le compost issu du processus de biodégradation permettra d’améliorer la fertilité des sols.

Enfin, les collectivités de plus de 2 000 habitants ne pourront plus utiliser de plats ni de plateaux en plastique dans les cantines d'ici 2025.

 

À la recherche de solutions innovantes

Conscients de la nécessité d'œuvrer pour la transition énergétique et écologique, les professionnels du secteur du plastique soulignent néanmoins que le calendrier imposé est très court : ils redoutent l'impact de ces mesures sur leur activité. Les marques réfléchissent encore aux alternatives durables qu'elles pourront proposer à des coûts raisonnables, tout en restant dans l'attente d'idées innovantes de la part des industriels. Dans un premier temps, la plupart d'entre elles devraient vendre des produits recyclables en bambou ou en carton : couverts, agitateurs pour boissons ou cotons tiges. Les pailles seront quant à elles majoritairement en papier, même si certaines entreprises pourraient privilégier des produits durables non jetables en optant pour des pailles en inox.


Certaines entreprises de restauration ont choisi d’anticiper les interdictions. C’est le cas de la chaîne de restauration EXKI, qui a remplacé en 2016 ses contenants plastiques de plats chauds par des plats en bagasse, un matériau issu de la canne à sucre.
De son côté, la chaîne de cafés Starbucks s’est engagée à faire disparaitre les pailles en plastique de tous ses magasins avant l’échéance de 2020. Le groupe a opté pour des gobelets dotés de couvercles en polypropylène avec une petite ouverture permettant de boire directement la boisson. Depuis quelques mois, McDonald’s propose aussi des pailles en papier biodégradable dans ses restaurants basés en Grande-Bretagne. En France, le géant du fast-food organise actuellement des tests à grande échelle : les clients ont le choix entre une paille sans matière plastique et des gobelets spéciaux sans pailles. La solution la plus pratique devrait être ensuite généralisée.