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Pascale Allaert : Changer les habitudes de nettoyage des textiles

Meilleur Ouvrier de France en catégorie Entretien du linge, Pascale Allaert milite pour changer les habitudes de nettoyage des textiles. Elle a trouvé en PLG et Procter&Gamble Professional de fervents partenaires.

 

Pouvez-vous nous présenter les principales étapes de votre parcours ?

J’ai grandi dans le milieu du pressing. Mes parents avaient trois pressings et deux blanchisseries en région parisienne, près d’Orly. Quand il a fallu que je choisisse un métier, je me suis dirigée naturellement vers celui de mes parents. J’ai passé mon CAP Pressing, mon Brevet de Maîtrise Pressing, puis j’ai travaillé huit ans dans l’entreprise familiale, après avoir passé deux ans d’apprentissage chez Pouyanne, une teinturerie de luxe sur Paris. En 1999, j’ai saisi une opportunité très intéressante de devenir formatrice. Je faisais des formations en intra, dans les pressings, sur la réglementation AT 2345 qui régit l’utilisation des solvants, le détachage, le repassage, etc. Je suis devenue formatrice indépendante en 2006 et mon mari m’a encouragée à passer le concours du Meilleur Ouvrier de France pour la promotion 2007 en catégorie Nettoyeur Apprêteur. Je m’y étais déjà intéressée lors de mes études mais je n’avais pas encore l’âge requis. J’avais mis l’idée de côté.


Comment se déroule ce concours ?

Il y a d’abord une série d’épreuves qualificatives : une relative au détachage, une autre concernant la reconnaissance des textiles et une dernière de repassage. En complément, il fallait rendre deux dossiers, l’un portant sur les fibres naturelles et leur évolution. Cela m’a permis d’étudier des solutions tout à fait insolites telles que des fils de soie sept fois plus solides que des fils d’acier, obtenus en intégrant de l’ADN d’araignée dans de l’ADN de chèvre !

Le deuxième dossier portait sur l’évolution de mon métier. J’ai été sélectionnée pour passer l’épreuve finale qui consistait à intervenir – devant les membres du jury – sur une robe de mariée en soie, avec du plissé, du bouillonné, de la dentelle et une traîne de 1,5 m. J’ai réussi l’épreuve et j’ai reçu mon diplôme ainsi que la médaille à la Sorbonne, avant d’être reçue – comme les autres lauréats – par le président Sarkozy à l’Élysée le lendemain.


Cette distinction a-t-elle eu un impact sur votre vie professionnelle ?

Oui, mais je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite. Dans le milieu du pressing, ce n’est pas trop reconnu à l’inverse du milieu de l’hôtellerie de luxe qui reconnaît et valorise bien davantage ses Meilleurs Ouvriers de France. Peut-être parce qu’ils y sont sensibilisés par le biais de la cuisine. En 2012, un Hôtel Palace de Courchevel a fait appel à mes services pour accompagner leur changement de process de nettoyage à sec et leur passage au nettoyage à l’eau. Et aujourd’hui la plus grande part de ma clientèle en formation provient de l’hôtellerie 4 étoiles, 5 étoiles ainsi que les palaces. Le statut de Meilleur Ouvrier de France apporte indéniablement une légitimité qui est recherchée par ce type d’établissements prestigieux.

 

Comment votre collaboration avec Procter&Gamble Professional a-t-elle commencé ?

J’utilisais les produits fabriqués par Procter&Gamble à la maison parce que je les trouvais très efficaces et notamment l’Ariel, qui est à mes yeux l’une des meilleures lessives en ménager pour avoir un résultat très blanc. Lors d’un salon EquipHôtel, j’ai échangé avec Cédric Decré, Responsable national des ventes. Il m’a présenté la gamme professionnelle de P&G.

J’ai testé les produits et je les ai tout simplement trouvés top ! Et depuis, je les recommande.

 

Avez-vous des recommandations en termes de lavage ?

Oui, je suis une adepte du lavage à basse température ! Que ce soit en EHPAD ou en hôtel, je trouve qu’une blanchisserie ne devrait plus faire de lavage à 90°. Pour moi, c’était déjà hors de question avant même que nous soyons confrontés aux problèmes énergétiques que nous connaissons aujourd’hui. Cela fait des années que je milite pour le lavage à basse température car à mes yeux, rien ne justifie aujourd’hui de laver à plus de 60°. Que ce soit en blanchisserie ou à la maison, si les produits sont bons, on obtient les mêmes résultats en matière de propreté et de désinfection du linge que ceux que nous obtenions à l’époque en lavant à 90°. Les produits Procter & Gamble sont très bien adaptés à ces modes de lavage basse température. P&G est une entreprise qui ne vit pas sur ses acquis. Ce que j’apprécie chez eux c’est d’être toujours en recherche d’innovations.


Le lavage à basse température n’entraîne-t-il pas une perte d’efficacité ?

Non. Pour moi, la perte d’efficacité, c’est quand vous lavez à trop forte température ! Il y a une perte énergétique, mais aussi une perte d’efficacité. Si vous êtes obligés de laver à 70° ou 90°, c’est que vos produits ne sont pas bons. J’ai fait de nombreux tests dans mon atelier avec ma machine professionnelle de 16 kg.

Un lavage peut être représenté par le cercle de Sinner, une sorte de camembert représentant les quatre paramètres d’un bon lavage : le temps, la température, les produits lessiviels et l’action mécanique. Si vous augmentez l’un des paramètres, les autres paramètres sont réduits.

Si on baisse la température, le paramètre produit sera un peu plus important, soit en qualité, soit en dosage. La plupart des machines à laver professionnelles disposent de pompes doseuses qui déterminent la quantité d’eau et de produits correspondant aux programmes de lavage intégrés. Cela permet de bien gérer la consommation d’eau, d’électricité et de lessive, par rapport à la quantité de linge.

Pour les hôtels n’ayant pas de pompe : je recommande les Pods Ariel de P&G Professional. Il ne faut alors pas dépasser les 30°, 40° grand max. Au-dessus, ça mousse énormément, et quand ça mousse, il faut beaucoup de rinçages. Vous perdez alors le bénéfice d’économie de consommation d’eau… Bref l’important est d’avoir des produits performants.


Vos statuts de Meilleur Ouvrier de France et de formatrice vous permettent-il de diffuser ce message ?

En tant que Présidente des MOF Loire-Atlantique, j’ai peu d’auditeurs sur cette thématique. En revanche étant une bénévole active au sein de la SnMOF*, côtoyant d’autres MOF, lors de manifestations ou de réunions, je ne manque pas de passer le message sur la qualité de lavage, l’évolution des lave-linges ainsi que des produits. Il faut que les lingères évoluent avec. Petit à petit, l’idée fait son chemin. Un lavage à 15 h à 30° consomme moins d’électricité qu’un lavage à 90° après 22 h. Il faut évoluer avec les machines et les produits de manière à baisser les consommations d’électricité, d’eau et de produit. Cela entraîne aussi moins de résidus dans le réseau public et les nappes phréatiques… tout le monde y gagne !

*SnMOF : Société Nationale des Meilleurs Ouvrier